lundi 10 décembre 2012

Le web générationnel.

Si toi, ami surfeur du web 2.0, tu as patiemment attendu pendant un mois (certes, l'UMP t'a bien aidé), tu es revenu sur mon blog en te disant "voyons si il a mis un nouvel article" et que tu as plusieurs fois été profondément déçu en revoyant ce jeune homme nu comme un ver dans sa baignoire, cet article est pour toi.

Pourquoi cette absence? Vas-tu me dire...Rien de bien grave, juste deux trois bricoles à régler dans ma vie de (presque) jeune actif. Car oui, je ne suis officiellement plus étudiant dans une semaine, une page se tourne...

"Le temps passe vite", phrase tellement banale mais d'une vérité saisissante dans la vie quotidienne, et au combien décuplée sur internet. Et pourtant...





Arroseur-arrosé n'est ce pas? Alors bien-sûr Lucienne, Mamie star, révélée par le très bon "Petit Journal" de Canal plus, est un exemple un doigt exagéré (juste un doigt alors), mais illustre bien cette nouvelle tendance du web, la socialisation du "Troisième âge".

Longtemps moqué par certains, le Papy-Boom 2.0 devient un réel levier de croissance économique digitale.

A l'heure actuelle, les plus de 65 ans sont plus de 3,5 millions à tapoter quotidiennement (plus ou moins habillement) sur leurs claviers, soit environ 10% des internautes de notre beau pays (challenges.fr). Et, (dernier chiffre c'est promis) plus d'un quart d'entre eux ont une présence active sur les médias sociaux (toujours challenge.fr, fidèle au poste)

De nombreux réseaux tels que "Quintonic", "Sénior Evasion" ou encore "Voisin'âge" s'étant d'ailleurs uniquement spécialisés sur cette tranche d'âge créant une concurrence accrue aux Clubs de Bridge régionaux.

Ce phénomène s'explique par deux raisons principales. L'augmentation du temps libre post-retraite, qui favorise l'adaptation à la technologie, et le désir de lutter contre la solitude due à une perte partielle de leurs liens sociaux ou à l'éloignement familial.

Malgré des lacunes techniques évidentes, cette génération a plus d'un tour dans son sac. Expérience, curiosité, patience et soif d'apprendre, autant de capacités potentielles mises au service d'un réel souhait de rester connecté à cette exigeante société et de devenir une vraie partie prenante du web actuel.

Cette tendance nous laisse alors imaginer aux répliques de cours de récré les plus folles, entre fierté familiale ou choc générationnel. "Ton Papi a pas encore Twitter? Bolosse." ou encore à l'inverse "Ma Grand-mère a mis un coeur sur mon wall Facebook, trop la latche" (blague réservée aux moins de 25 ans)

L'analyse de l'évolution de cette tendance va en effet être d'autant plus intéressante du côté des plus jeunes. Ces fougueux "teenagers", dont le coeur balance entre vie privée exacerbée et recherche de maturité, comment ces derniers vont-ils prendre l'arrivée des anciens sur leur terrain de prédilection? 

Dans tous les cas, amis internautes de France et de Navarre, acceptons cette vague de sagesse qui arrive sur la toile, restons humble quant à nos connaissances techniques et sachons les partager sans retenue, nous ne sommes jamais à l'abris d'une revanche au Scrabble...