jeudi 17 janvier 2013

Thank you for drinking.

Le marketing, cette science inexacte à but lucratif qui nous ferait presque prendre des vessies pour des lanternes.

Oui je sais, c'est un brin réducteur, mais ça fait du bien. Surprenant me direz-vous...pour moi qui suis passé du côté obscur de la force finissant tout juste mes humbles études dans ce domaine bien précis.

Alors loin de moi l'idée de tirer sur l'ambulance, (deux expressions en cinq lignes, record en cours...) mais avant-hier en me baladant sur mon ami l'oiseau sauvage (langage codé pour les premiers lecteurs) je suis tombé sur ça:



Certes comme d'habitude très bien léchée, la nouvelle campagne de communication de Coca-cola a comme vous pouvez le voir pour sujet...l'obésité.

Pour résumer, et sans exagérer c'est promis, le gentil Monsieur Coca nous explique en toute impunité que la boisson n'a rien à voir avec ce phénomène de société aux Etats-Unis, et va même plus loin en démontrant qu'elle lutte contre depuis un certain temps.


Mais le fait de communiquer sur cette problématique là n'est-elle pas la preuve irréfutable que la marque en est une partie prenante? Personnellement, je ne connais pas beaucoup de marques de petits poids qui font la guerre aux kilos en trop...

C'est donc précisément à cet instant que le génie marketing sort de sa lampe pour nous prêcher la bonne parole.

La ligne directrice est claire, admettre que la boisson contient des calories, mais qu'elle n'est pas le seul élèment rentrant en compte dans votre journée qui se doit d'être sportive, car je cite "si vous n'éliminez pas plus de calories que vous en ingurgitez, vous prendrez du poids".

En gros mon coco, si tu bois du Coca, t'as intêret de galoper si tu veux pas ressembler à Carlos dans quelques années.

Mais forcément, le message passe de façon bien plus édulcorée quand on l'entoure de paillettes, de coton et de faux clichés. Une jolie musique, un petit gros qui fait de la corde à sauter, une noire qui a cuisiné des haricots verts, un mexicain qui embrasse sa famille avant d'aller travailler, et le tour est joué.

Alors que les plus pointilleux d'entre vous ne s'offensent pas, je caricature, bien sûr, mais même dans ses arguments concrets, la marque noit le poisson dans l'eau (ndlr: ça doit être dûr...).

Exemple, "Nous avons diminué en moyenne de 22% les calories des recettes de notre portefeuille produits", élément que nous ne pouvons que saluer, sauf quand il est utilisé pour de la communication que son audience associe de façon indirecte au Coca-cola original (évidemment sa boisson la plus vendue) qui lui, a une recette identique tenue secrète depuis sa création, il y a plus d'un siècle.

Ou encore, quand la marque nous dit qu'elle réduit la taille de certaines de ses cannettes, quand des verres de 1L sont vendus aux enfants dans les Happy Meals au pays de l'oncle Sam.

Bref, et pour finir, je ne reviendrai pas sur les teneurs en sucre que tout le monde connait, ou les ingrédients controversés que contient la boisson, car ce n'est pas le but de cet article. Je bois évidemment du Coca-cola, comme tout le monde, personne ne m'y oblige, et ça ne m'empêchera pas d'aller acheter une autre bouteille quand celle dépourvue de gaz qui traine dans mon frigo vide sera terminée.

Je veux juste souligner le fait qu'il est assez horripilant que certaines marques donnent des leçons d'éthique dont la fausseté est aussi flagrante que l'hypocrisie qu'il s'en dégage, voilà tout.

dimanche 6 janvier 2013

Petit papa noël.

Alors? Bien remis du marathon culinaire des fêtes? 

Si vous n'avez pas été dévasté par une huître rebelle ou une soirée trop "viticole", alors revenons nostalgiquement sur cette période unique avant de rempiler pour une nouvelle édition annuelle de notre calendrier.

En parlant de calendrier, ces blagueurs de Mayas ont bien failli tout gâcher... 

Sachez que je tire cependant mon plus beau chapeau à cette civilisation, qui, bronzant plume multicolore dans le nez, collier bling-bling et doigts de pied en éventail, a réussi à terroriser la moitié de la planète dite civilisée de nos jours. Ringardisant au passage Paco Rabanne et ses costumes démodés au simple statut de plagieur.

Je pense d'ailleurs que les nomades errant vers Bugarach ou autres nouveaux titulaires de bunkers, se sont doutés qu'une telle civilisation munie de pierres et des bambous, qui était capable de construire de tels monuments plus rapidement qu'une armée de maçons portugais (même motivée), avait forcément plus d'un tour dans son sac.

Mais, le débat n'est pas là, car grâce à l'erreur de ces pessimistes habitants de la pampa sud-américaine nous avons pu patiemment attendre le Papa Noël.






Sauf coupure d'électricité ou vie passée dans les queues de magasins dans le rush du dernier jour avant la date fatidique, vous n'avez certainement pas pu échapper à la propagande du barbu intérimaire sur le web.

En effet, le e-commerce (ou commerce sur internet) devient un acteur majeur dans les achats qui finissent sous le sapin. Gain de temps, plus de choix, prix plus attractifs, etc...autant de critères qui font que nous sommes de plus en plus nombreux à choisir la toile pour combler nos proches. Plus de 30,7 millions de Français ont effectué leurs achats en ligne pour les préparatifs de Noël en 2011, représentant un chiffre d'affaires global de 7,6 Milliards d'euros, avec une évolution en 2012 estimée à +6% (info-ecommerce.fr).

Alors avec certes plus ou moins de réussite, car même si le présent vient du web, le pourcentage de réussite qu'il fasse plaisir ou non reste évidemment le même...

Ah, que serait Noël sans l’appréhension de l'ouverture des cadeaux. Ce moment gênant ou si la surprise ne plaît pas, nous aimerions nous cacher derrière le sapin quand même des facultés d'improvisation hors du commun ne suffisent pas à cacher notre désarroi.

Internet est d'ailleurs le bon filon pour ceux vers qui le Père Noël se serait trompé de cheminée. Il existe en effet depuis quelques années une vraie industrie de la revente de cadeaux ratés sur le web. Tous les sites de ventes pour particuliers connaissent en effet une augmentation de 50% des annonces publiées à la mi-janvier (lepoint.fr).  

Par ailleurs, les médias sociaux sont également au coeur de ce phénomène. Qui n'a pas eu son fil d'actualité Facebook assailli par des photos de sapins entourés par des montagnes de cadeaux? Et ne parlons pas du nombre de dindes farcies qui se sont retrouvées exposées sur Instagram dans une situation peu confortable.

Alors réel outil pratique économique, et duplicateur de bonheur, ou machine à détruire l'esprit de Noël?

Certes, Noël est un grand moment de décompression d'une année sûrement bien trop remplie pour la plupart d'entre nous, où il est important de profiter du retour aux joies familiales, mais le bonheur communicatif de certains devrait peut-être rester plus contenu pour respecter l'intimité, les valeurs et les moyens de chacun.