dimanche 6 janvier 2013

Petit papa noël.

Alors? Bien remis du marathon culinaire des fêtes? 

Si vous n'avez pas été dévasté par une huître rebelle ou une soirée trop "viticole", alors revenons nostalgiquement sur cette période unique avant de rempiler pour une nouvelle édition annuelle de notre calendrier.

En parlant de calendrier, ces blagueurs de Mayas ont bien failli tout gâcher... 

Sachez que je tire cependant mon plus beau chapeau à cette civilisation, qui, bronzant plume multicolore dans le nez, collier bling-bling et doigts de pied en éventail, a réussi à terroriser la moitié de la planète dite civilisée de nos jours. Ringardisant au passage Paco Rabanne et ses costumes démodés au simple statut de plagieur.

Je pense d'ailleurs que les nomades errant vers Bugarach ou autres nouveaux titulaires de bunkers, se sont doutés qu'une telle civilisation munie de pierres et des bambous, qui était capable de construire de tels monuments plus rapidement qu'une armée de maçons portugais (même motivée), avait forcément plus d'un tour dans son sac.

Mais, le débat n'est pas là, car grâce à l'erreur de ces pessimistes habitants de la pampa sud-américaine nous avons pu patiemment attendre le Papa Noël.






Sauf coupure d'électricité ou vie passée dans les queues de magasins dans le rush du dernier jour avant la date fatidique, vous n'avez certainement pas pu échapper à la propagande du barbu intérimaire sur le web.

En effet, le e-commerce (ou commerce sur internet) devient un acteur majeur dans les achats qui finissent sous le sapin. Gain de temps, plus de choix, prix plus attractifs, etc...autant de critères qui font que nous sommes de plus en plus nombreux à choisir la toile pour combler nos proches. Plus de 30,7 millions de Français ont effectué leurs achats en ligne pour les préparatifs de Noël en 2011, représentant un chiffre d'affaires global de 7,6 Milliards d'euros, avec une évolution en 2012 estimée à +6% (info-ecommerce.fr).

Alors avec certes plus ou moins de réussite, car même si le présent vient du web, le pourcentage de réussite qu'il fasse plaisir ou non reste évidemment le même...

Ah, que serait Noël sans l’appréhension de l'ouverture des cadeaux. Ce moment gênant ou si la surprise ne plaît pas, nous aimerions nous cacher derrière le sapin quand même des facultés d'improvisation hors du commun ne suffisent pas à cacher notre désarroi.

Internet est d'ailleurs le bon filon pour ceux vers qui le Père Noël se serait trompé de cheminée. Il existe en effet depuis quelques années une vraie industrie de la revente de cadeaux ratés sur le web. Tous les sites de ventes pour particuliers connaissent en effet une augmentation de 50% des annonces publiées à la mi-janvier (lepoint.fr).  

Par ailleurs, les médias sociaux sont également au coeur de ce phénomène. Qui n'a pas eu son fil d'actualité Facebook assailli par des photos de sapins entourés par des montagnes de cadeaux? Et ne parlons pas du nombre de dindes farcies qui se sont retrouvées exposées sur Instagram dans une situation peu confortable.

Alors réel outil pratique économique, et duplicateur de bonheur, ou machine à détruire l'esprit de Noël?

Certes, Noël est un grand moment de décompression d'une année sûrement bien trop remplie pour la plupart d'entre nous, où il est important de profiter du retour aux joies familiales, mais le bonheur communicatif de certains devrait peut-être rester plus contenu pour respecter l'intimité, les valeurs et les moyens de chacun.

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