Si tu n'as pas lu "Le Miroir noir 1", cet article ne te servira à rien. Il te faut donc lire le premier épisode juste ici:
https://bit.ly/2lWaW6k
Pour les autres, "Le Miroir noir 2" suite et fin:
Tout d'abord je tiens à te dire que je suis heureux, heureux que tu sois revenu(e).
Je sais, tu as eu peur. Mais je te rassure, c'est normal. Et puis si tu es là, c'est que tu me fais confiance.
Au moins un peu.
Au moins un peu.
Tu peux donc souffler, car cela veut peut-être dire qu'il n'est pas trop tard.
Je m'explique. En commençant par une question simple:
Selon toi, ton appréhension de savoir si cette histoire est vraie, n'est-elle pas la preuve de l'évolution de ton utilisation des réseaux sociaux et du l'usage parfois déplacé que tu en fais?
Ne réponds pas de suite, même si je sais que tu as déjà ta petite idée...
Par contre désolé, la suite des événements ne va pas t'aider, car la réponse tant attendue à la question que je t'ai posée est plus complexe que prévue:
"Le Miroir noir" n'est ni fiction, ni réalité, mais en fait...les deux.
Normalement, tu viens de reprendre une montée de frissons.
La même que j'ai ressenti en découvrant l'application.
La même que j'ai ressenti en découvrant l'application.
Toute cette histoire est donc un mélange entre stricte vérité et pure invention.
Voilà donc les dessous du Miroir Noir, pour déceler le vrai du faux, en quelques éléments d'explication:
1. NON je ne suis pas devenu pervers narcissique.
Premier élément et pas des moindres, pour que tous mes proches soient soulagés, cette exagération mensongère avait pour but d'avoir une conclusion choc, poussant à la réflexion. Ouf de soulagement donc! :)
2. OUI, l'application existe. Mais NON, il n'est pas possible de rentrer dans la vie des gens.
Du moins pas à leur insu...
Du moins pas à leur insu...
Deuxième élément à rapidement dénouer. L'application "La Chimère" est elle aussi un mélange de vérité et de fiction. La partie gratuite existe et fonctionne. La partie payante elle, existe aussi, mais elle est bien différente dans la réalité.
3. OUI, j'ai téléchargé l'application, et payé un abonnement (dans le but de l'expérience).
Pour ceux qui ne la connaissent pas, elle s'appelle dans la vraie vie "Reports+" et elle n'est pas disponible sur le Dark Web mais tenez vous bien...en libre accès sur l'Apple store.
Oui, vous ne rêvez pas.
Vous pouvez la trouver ici: https://apple.co/2Xj6ID2
4. NON, je ne me suis pas mis en danger.
Oui, vous ne rêvez pas.
Vous pouvez la trouver ici: https://apple.co/2Xj6ID2
4. NON, je ne me suis pas mis en danger.
Cette histoire de Dark Web était donc là pour amener un soupçon de gravité et brouiller les pistes...Vous pouvez donc aller essayer l'application sans risque de coup de téléphone menaçant de votre banquier.
Au passage, vous pourrez également faire un bisou de ma part à mon nouveau pote blogeur geek "joshXxPhp" qui est adorable, très bien renseigné et surement aussi charismatique que Tom Cruise dans Mission Impossible 2, mais qui n'a jamais existé.
5. L'application: le VRAI / FAUX.
Partie Gratuite: VRAI.
Comme dit à l'instant, la partie gratuite de l'application décrite dans "Le Miroir noir" est la copie conforme de celle dans la vraie vie.
Elle fait même preuve d'une précision déroutante, les statistiques remontant jusqu'à la création du compte personnel. Ce qui fait réellement réfléchir sur la trace qu'on peut laisser sur internet en divulguant notre vie personnelle...
Partie Payante: VRAI et FAUX.
La partie payante existe aussi. Souvenez vous, elle comprenait deux abonnements:
Abonnement 1: Voir qui visite votre page.
Abonnement 2: Voir qui parle de vous.
Et pour le prendre rapidement à l'envers car j'entends vos angoisses...L' "Abonnement 2" est une pure invention. Les surnoms des parties "Random" et "Spy" aussi.
Abonnement 1: Voir qui visite votre page.
Abonnement 2: Voir qui parle de vous.
Et pour le prendre rapidement à l'envers car j'entends vos angoisses...L' "Abonnement 2" est une pure invention. Les surnoms des parties "Random" et "Spy" aussi.
Il est aujourd'hui impossible d'accéder à des discussions d'ordre privée via une application, du moins de façon légale et individuelle.
La reste appartient à de la cybercriminalité et/ou maintenant à de l'utilisation abusive et commerciale de nos données personnelles, ce qui a par exemple construit la récente polémique mondiale Facebook/Cambridge Analytica (vous invitant au passage à regarder le documentaire "The Great Hack" si le sujet vous intéresse).
Bref, revenons à nos moutons, vous pouvez donc être rassurés en continuant de parler de mes 3 poils de barbe et de mon mauvais bronzage sans que je m'en aperçoive, et ceci en (presque) toute sécurité.
La reste appartient à de la cybercriminalité et/ou maintenant à de l'utilisation abusive et commerciale de nos données personnelles, ce qui a par exemple construit la récente polémique mondiale Facebook/Cambridge Analytica (vous invitant au passage à regarder le documentaire "The Great Hack" si le sujet vous intéresse).
Bref, revenons à nos moutons, vous pouvez donc être rassurés en continuant de parler de mes 3 poils de barbe et de mon mauvais bronzage sans que je m'en aperçoive, et ceci en (presque) toute sécurité.
À l'inverse, toute la description de l' "Abonnement 1" (celui qui vous permet de voir qui visite votre page) est tirée à l'identique de la vraie application.
La seule différence est son prix mensuel que j'ai volontairement exagéré pour montrer les œillères que peuvent installer une addiction.
La seule différence est son prix mensuel que j'ai volontairement exagéré pour montrer les œillères que peuvent installer une addiction.
Mais on se concentre, car c'est la que ça se complique...Cette partie payante est en fait:
Une arnaque dans la vraie vie!
Une arnaque dans la vraie vie!
En effet, rappelez vous, elle était constituée d'une liste des 20 derniers "visiteurs secrets".
Après l'avoir testée à plusieurs reprises avec des amis qui ont joué le jeu de rôle du cobaye (merci à eux), cette liste est totalement inopérante et aléatoire.
C'est en fait un algorithme qui fait écran de fumée, qui vous monte la tête et vous flatte, mais avec de fausses visites.
C'est en fait un algorithme qui fait écran de fumée, qui vous monte la tête et vous flatte, mais avec de fausses visites.
Conclusion:
L'application met dans un premier temps ses utilisateurs en confiance sur une partie gratuite sérieuse et fonctionnelle. Pour ensuite gagner de l'argent sur les utilisateurs qui deviennent donc clients sur...du vent.
Voilà donc où nous en sommes en 2019.
Notre narcissisme et notre voyeurisme est devenu tellement banalisé, qu'il en est devenu assez "bankable" pour que certains en imaginent des modèles économiques et gagnent donc de l'argent dessus.
Mais alors pourquoi "Le Miroir noir" me direz vous?:
C'est assez simple, comme les plus puristes d'entre vous l'auront reconnu, c'est la traduction littérale de la célèbre série "Black Mirror".
Série dans laquelle tous les épisodes sont basés sur l'évolution de la technologie dystopique, éternel mélange entre fiction et réalité.
"Le Miroir noir" est également un clin d’œil à l'interface de l'application "Reports+" qui, comme vous pouvez le voir sur le screenshot ci-dessous est sur fond sombre, et vous immerge dans un semblant d'univers d'espionnage.
L'Élise Lucet qui sommeille en moi après ce double article se posait alors la question:
Le succès du social media mondial relèverait-il aussi de l'utilisation voyeuriste que l'on en fait?
Que deviendrait donc par exemple le modèle économique d'Instagram si les visites des comptes étaient réellement notifiées à leur propriétaire ou à votre communauté?
Assumeriez vous alors votre comportement sur ce réseau s'il était rendu public?
Pour la grande majorité, dont je fais partie, la réponse est très certainement non. Nous devenons tous petit à petit des voyeuristes en herbe.
Il faut donc l'admettre. L'utilisation excessive d'Instagram est en train de nous changer.
Elle change notre façon de penser, et pire, notre façon de nous comporter.
Qui ne voit plus que ses sorties, activités ou voyages que par les stories qu'il pourra en faire?
Et bien sûr le soulagement procuré une fois la story réalisée, sans parler du temps ridicule d'analyse de qui l'a visionnée.
Qui ne connait pas aussi les 5 mins de stress traumatique suite à la publication d'une photo et l'insoutenable attente d'un nombre de likes minimum afin d'attester du succès d'un cliché?
Sensation d'ailleurs addictive qui pousse à recommencer.
Qui n'utilise pas Instagram dans le but de séduire ou de s'auto-flatter?
Qui ne juge pas son entourage par ses photos postées (aussi aseptisées et mises en scène qu'elles puissent être) ou son nombre d'abonnés?
Nous devenons simplement des pseudos Instagram avec un nombre d'abonnés qui leur est lié.
Enchanté d'ailleurs, el_maffro, 800 abonnés au compteur.
Car oui, avouons le. Je nous en donne aujourd'hui officiellement l'occasion.
Nos comptes Instagram sont devenus des notes sociales. Que nous le voulions ou non. La frontière entre le virtuel et le réel a bel et bien été franchie.
Ce monde virtuel a donc désormais un impact dans notre vraie vie.
Il est notre jambe de bois dans les temps d'attente du quotidien. Son ouverture devient même parfois un réflexe psychomoteur. Une consommation de contenus, souvent inintéressants mais pourtant addictifs.
Il est devenu un domaine de référence quant à notre vision d'autrui, il est source de nouvelles pulsions physiques ou d'émotions, et a désormais un poids conséquent dans notre vie sociale, amicale et surtout sentimentale.
Un poids bien trop important.
J'espère donc que la petite expérience qu'on a vécu ensemble pourra servir de balance et vous a aidé (même un tout petit peu) à en prendre conscience.
Prendre conscience que si on, et les générations futures, ne mettons pas plus de recul, de distance et de libre arbitre dans cette utilisation disproportionnée...
Le Miroir noir pourrait alors bien devenir réalité.
C'est assez simple, comme les plus puristes d'entre vous l'auront reconnu, c'est la traduction littérale de la célèbre série "Black Mirror".
Série dans laquelle tous les épisodes sont basés sur l'évolution de la technologie dystopique, éternel mélange entre fiction et réalité.
"Le Miroir noir" est également un clin d’œil à l'interface de l'application "Reports+" qui, comme vous pouvez le voir sur le screenshot ci-dessous est sur fond sombre, et vous immerge dans un semblant d'univers d'espionnage.
L'Élise Lucet qui sommeille en moi après ce double article se posait alors la question:
Le succès du social media mondial relèverait-il aussi de l'utilisation voyeuriste que l'on en fait?
Que deviendrait donc par exemple le modèle économique d'Instagram si les visites des comptes étaient réellement notifiées à leur propriétaire ou à votre communauté?
Assumeriez vous alors votre comportement sur ce réseau s'il était rendu public?
Pour la grande majorité, dont je fais partie, la réponse est très certainement non. Nous devenons tous petit à petit des voyeuristes en herbe.
Il faut donc l'admettre. L'utilisation excessive d'Instagram est en train de nous changer.
Elle change notre façon de penser, et pire, notre façon de nous comporter.
Qui ne voit plus que ses sorties, activités ou voyages que par les stories qu'il pourra en faire?
Et bien sûr le soulagement procuré une fois la story réalisée, sans parler du temps ridicule d'analyse de qui l'a visionnée.
Qui ne connait pas aussi les 5 mins de stress traumatique suite à la publication d'une photo et l'insoutenable attente d'un nombre de likes minimum afin d'attester du succès d'un cliché?
Sensation d'ailleurs addictive qui pousse à recommencer.
Qui n'utilise pas Instagram dans le but de séduire ou de s'auto-flatter?
Qui ne juge pas son entourage par ses photos postées (aussi aseptisées et mises en scène qu'elles puissent être) ou son nombre d'abonnés?
Nous devenons simplement des pseudos Instagram avec un nombre d'abonnés qui leur est lié.
Enchanté d'ailleurs, el_maffro, 800 abonnés au compteur.
Car oui, avouons le. Je nous en donne aujourd'hui officiellement l'occasion.
Nos comptes Instagram sont devenus des notes sociales. Que nous le voulions ou non. La frontière entre le virtuel et le réel a bel et bien été franchie.
Ce monde virtuel a donc désormais un impact dans notre vraie vie.
Il est notre jambe de bois dans les temps d'attente du quotidien. Son ouverture devient même parfois un réflexe psychomoteur. Une consommation de contenus, souvent inintéressants mais pourtant addictifs.
Il est devenu un domaine de référence quant à notre vision d'autrui, il est source de nouvelles pulsions physiques ou d'émotions, et a désormais un poids conséquent dans notre vie sociale, amicale et surtout sentimentale.
Un poids bien trop important.
J'espère donc que la petite expérience qu'on a vécu ensemble pourra servir de balance et vous a aidé (même un tout petit peu) à en prendre conscience.
Prendre conscience que si on, et les générations futures, ne mettons pas plus de recul, de distance et de libre arbitre dans cette utilisation disproportionnée...
Le Miroir noir pourrait alors bien devenir réalité.
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